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Monique  Broc

Colette

Une femme d'exception

  Jeudi 1er Mars à 18h
Les lectures illustrant la conférence sont assurées par Bernadette Jayet-Dauphiné (association "De Bouche à Oreille")

Lieu : Restaurant "A propos"
31 rue Servan  Grenoble
(près de la Librairie Glénat, après le Café de France [angle] tél. 04 76 03 09 92)
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Extrait: Le Monde du 19/12/2011/ entretien

Peter Zumthor (architecte) votre tout dernier projet, le STEILNESET MEMORIAL, inauguré cette année, a été réalisé en collaboration avec l'artiste franco-américaine Louise Bourgeois, récemment décédée. Comment s'est déroulé votre travail en commun ?

Nous avons été invités à imaginer un monument à la mémoire des victimes de la chasse aux sorcières, brûlées à Vardo, dans le Finnmark, au nord de la Norvège, au XVIIème siècle. J'ai commencé en premier, à la demande de l'artiste, en construisant une galerie de 125 mètres de long avec une fenêtre illuminée pour chacune des 91 femmes condamnées au bûcher. On peut y lire dans la pénombre leurs biographies et leurs aveux.

Louise Bourgeois y a ensuite réagi par l'oeuvre : Les Damnées, les possédées, les aimées - une chaise en flammes entourée d'un anneau de sept miroirs ovales qui réfléchissent la flamme en la distordant et pour laquelle j'ai réalisé un pavillon....

Louise Bourgeois [1911-2010] (séance du 19 Janvier) ,  

                                   une écoute subjective !!!

Louise Bourgeois, artiste qui est née en France, et qui vivra avec son mari aux Etats-Unis, sera naturalisée américaine à la mort de son père. Marque de respect, malgré "les reproches d'oppression" de ce père ?

 Louise Bourgeois s'adonnera aussi bien à la broderie qu'à la réalisation d'immenses sculptures.

 Les broderies, réalisées sur du linge de maison, ont pour signature "LB" [Louis (prénom du père) ou Louise ?)] Qui est l'"auteur", en définitive ?

Les sculptures, les plus marquantes, sont de grandes araignées que Louise Bourgeois nomme "Maman". Mère effacée, besogneuse mais inébranlable.

Le "Banal", ["les petites choses" du quotidien], ancré dans la durée, ne serait-il pas déterminant dans la construction , dans le "tissage" d'une vie ? L'araignée, "sa" maman en est pour Louise Bourgeois, à différents niveaux, toute l'expression. L'"Ombre" apparaît comme un lieu privilégié pour faire, pour "créer"; mais l'ombre suppose le soleil certes, mais aussi l'écran ; qui est cet écran ? le père ? Ce jeu du féminin-masculin ne serait-il pas le ressort de la création spécifique de cette artiste ?

Quelques livres

* une monographie aux éditions Phaidon (en 2004) intitulée "Louise Bourgeois". Vous y trouverez un entretien avec Paulo Herkenhoff ,un essai de Robert Storr donnant beaucoup d'informations, des écrits de l'artiste et biensûr, des visuels. (Disponible à la Bibliothèque du Centre Ville de Grenoble.

* Un texte, des photos, des visuels-en particulier des Broderies -dans l'ouvrage édité aux éditions Gallimard intitulé "Louise Bourgeois Moi, Eugénie Grandet". L'essai de Jean Frémon, en première partie, est très éclairant.(Disponible à la Bibliothèque du Centre Ville de Grenoble)

* l'ouvrage édité par la Galerie Lelong "Louise Bourgeois, écrits et entretiens 1923-2000". (Disponible à la Bibliothèque du Musée de Grenoble)