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 quatrième de couverture du livre
"Désirer autrement"

Atelier  Philo

 

Mardi 2 Octobre 2018 à 20h30

phrase retenue pour la discussion :

 "Y-a pas le choix !"


lieu :  L'atypik

10,place Edmond Arnaud (bout de la rue Très-cloîtres) 
Grenoble






Echos  

Si cette injonction interdit à celui auquel elle s'adresse toute discussion de sa part, n'est-ce pas parce qu'elle récuse la possibilité ou la nécessité d'expliquer ce qui est en jeu ? Pourquoi ?

Parce que tout acte s'inscrit dans des lois (biologiques / biographiques etc...) qui le rendent fatal ?

Parce que l'acte qui doit être posé, doit l'être impérativement , l'exécution étant le seul objectif ?

Parce que l'acte qui doit être posé, ne peut être compris ? Tel serait le cas de « l' enfant » qui ne serait pas assez développé, du « salariés » qui n'aurait pas toutes les données en main, du « citoyen » qui n'aurait pas assez de savoir. La véracité de l'exécution ne serait pas à la portée des intéressés.

Mais en quoi les lois sont-elles un obstacle absolu au choix ? Les connaître ne semble pas du tout superflu ( savoir ce qui, par exemple, me fait agir de telles ou telle façon ). Cette connaissance sera, peut-être, utile dans l'avenir qui n'aura pas manqué de faire évoluer les choses. Et si le « déterminisme » n'était en rien un obstacle à ce que nous nommons, pompeusement et de façon monolithique, « Liberté », mais en était au contraire la condition ! N'est-ce pas l'ignorance qui désengage ? Plus que les faits...A condition d'intégrer le facteur « Temps »

Ignorance, entretenue par certains qui ont besoin de faire des exécutants des « objets », des agents et non des acteurs. Certes, l'acteur n'est pas forcément le metteur en scène et n'a pas forcément écrit le texte, mais son appréhension du texte et des directives, ainsi que sa personnalité, ne sont pas quantité négligeable pour la réalisation de la pièce.

Ignorance, entretenue par l'individu lui-même qui par son refus d'analyse, fait de lui un « objet » ballotté au gré des événements. Si je sais, je ne peux, certes, pas « tout »; mais si je ne sais rien, je ne peux pas grand-chose !

Étrange oscillation  dans ce monde où l'individu revendique sa capacité illimitée de choisir  (j'ai bien le droit !) en même temps qu'il rejette hors de lui toute responsabilité (Y-a pas le choix!).

Geneviève