Atelier  Philo

La jouissance au coeur des contraires

[Thème général : Passion / Désir / Besoin]

Mardi 12 Juin  2012  à 20h30


Lieu : le Ness
3, rue Très-Cloître Grenoble

Séances précédentes :
La fonction du désir
Le corps, la jouissance et le langage
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Présentation de l'espace philo :

L’ATELIER PHILO…

Historiquement, « l’atelier philo » s’inscrit à la fois dans la continuité et la rupture des « cafés philo » des années 1995-2005.

-          Dans la continuité, car il ne s’agit pas de conférence, ni d’exposé, (même suivi d’un débat), de la part de quelqu’un qui, possesseur d’un savoir, viendrait le transmettre ; chaque participant, quelle que soit sa compétence, s’exerce à exprimer son propre point de vue, sur lequel il permet ainsi, à chacun, d’opérer un travail de compréhension et de critique.

-          Dans la rupture aussi, par conséquent, car ce travail en commun devient l’aspect principal de l’atelier.

Le thème retenu – actuellement : « la passion, le besoin, le désir » - ne change pas à chaque séance, mais se poursuit sur plusieurs mois, voire l’année…Il donne lieu à une présentation personnelle au début de chaque séance, et chaque participant est invité à rédiger une « trace » (compte rendu ou réaction subjective) distribuée la fois suivante, mais également consultable sur ce site.

 

Notes après atelier du 29 mai 2012 : «  Corps – Jouissance – Langage »

- le corps humain vivant ressent un certain nombre de besoins qu’il cherche à satisfaire ; en contact avec l’extérieur il éprouve des sensations d’origine corporelle. Ces satisfactions et ces sensations peuvent être à la base de «  jouissances » correspondant à une émotion, un ressenti intime de « plaisir », (même s’il peut parfois être «  douloureux »), et surtout de plénitude. Ces jouissances, au départ physiologiques, sont magnifiées par des « représentations » personnelles, variables, de chacun, où co-existent conscience et inconscience ; jouissances pouvant subjuguer tout raisonnement ou autres sentiments. La jouissance peut parfois être provoquée par l’évocation de la sensation la déclenchant. L’on parle parfois aussi de jouissance «  ineffable ».

Donc phénomène complexe où la part subjective est majeure, (expliquant entre autre le rôle joué par des facteurs culturels, dans la forme de certaines jouissances).

- Selon la théorie lacanienne, le langage serait un intermédiaire obligé entre la jouissance, son ressenti sur soi, et a fortiori son expression. L’est il obligatoirement et en totalité ? Cette théorie ne peut se comprendre que si l’on retient une définition large du « Langage », dépassant la parole, englobant l’ensemble des possibilités d’expression du «  ressenti », envers soi-même comme envers les « Autres »… ? ; Le «  langage » ayant alors surtout un rôle « organisateur » de la pensée au sein de l’afflux d’affects, notamment inconscients accompagnant toute jouissance.

- Cette approche pose différentes questions, entre autres:

>> l’inconscient «structuré comme un langage » permet «  l’analyse » (thérapeutique) de cet inconscient ; mais est ce que cela sous entend obligatoirement que  « Tout » peut être exprimé par un langage ?? .

>> Si l’on retient que la symbolique du «  désir » est de l’ordre du langage, en est il vraiment de même de la «  jouissance » ?? 

… justifiant le thème de l‘atelier du 12 juin 2012 : «  la jouissance au cœur des contraires ».

( Daniel )

Le corps, la jouissance et le langage – Atelier du 29 Mai 2012 –

Quelle outrecuidance à vouloir introduire le « langage » dans mon processus de « plaisir » s’écrit le jouisseur ! Que vient faire mon intellect dans les excitations de mon corps ?

Peut-être relativement peu de chose, en effet, quand il s’agit de simples sensations ; encore que ! Mais la « jouissance » ne semble pas être un simple plaisir : ne s’ancre-t-elle pas principalement dans la sexualité ? Or, qui dit sexualité, dit « altérité » : quelle place prend alors le corps ? Ne devient-il pas le simple vecteur d’un ensemble de représentations structurées de façons spécifiques, à l’occasion, et au moment, de la rencontre de l’autre ? Ne sommes-nous pas là en présence d’un « langage » ? Un langage entendu comme « logique » momentanément instaurée à l’intérieur de moi-même, logique condition-même de ce vécu d’extrême plénitude, de calme, parce qu’alliant, l’espace d’un instant, des contraires.

Thème du prochain atelier : « la jouissance au cœur des contraires »…

Geneviève.