Atelier  Philo

Choix du Thème pour la période à venir :

  poursuite ou changement ?

Thème : Peut-on penser/maîtriser le changement ?

Mardi 8 Janvier  2013 à 20h30


Lieu : le Ness
3, rue Très-Cloître Grenoble (tél. 04 76 54 44 71)

Séances précédentes :
La fonction du désir
Le corps, la jouissance et le langage
La jouissance au coeur des contraires
Bilan 2011/2012
Quelles règles ? Détermination du thème.
Peut-on penser/maîtriser le changement ?
Doit-on connaître pour maîtriser ?
Le changement : contrainte ou choix ?
Que devons-nous changer ?
Qu'est-ce que penser le changement ?
Le rôle de l'intersubjectivité dans la pensée et la maîtrise du changement ?
Changement ou éternel retour ?


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Présentation de l'espace philo :

L’ATELIER PHILO…

Historiquement, « l’atelier philo » s’inscrit à la fois dans la continuité et la rupture des « cafés philo » des années 1995-2005.

-          Dans la continuité, car il ne s’agit pas de conférence, ni d’exposé, (même suivi d’un débat), de la part de quelqu’un qui, possesseur d’un savoir, viendrait le transmettre ; chaque participant, quelle que soit sa compétence, s’exerce à exprimer son propre point de vue, sur lequel il permet ainsi, à chacun, d’opérer un travail de compréhension et de critique.

-          Dans la rupture aussi, par conséquent, car ce travail en commun devient l’aspect principal de l’atelier.

Le thème retenu – actuellement : « Peut-on penser/maîtriser le changement ? » - ne change pas à chaque séance, mais se poursuit sur plusieurs mois, voire l’année…Il donne lieu à une présentation personnelle au début de chaque séance (qui peut être mise en ligne quelques jours avant la réunion), et chaque participant est invité à rédiger une « trace » (compte rendu ou réaction subjective) distribuée la fois suivante, mais également consultable sur ce site.

Fernand Deligny (1913-1996), éducateur dans l'enfance spécialisée, il essaiera de trouver des voies nouvelles pour les enfants en difficulté et tout particulièrement les autistes. Sortant de l'institution, il créera des "lieux de vie".

" Et l'humain alors apparaît comme étant ce qui reste, quelque peu en lambeaux, de l'arachnéen
traversé par cette espèce de météorite aveugle qu'est la conscience." F. Deligny

Atelier philo le 8 janvier 2013  -   Sylvette

J’ai proposé, pour clore nos réflexions sur le thème « penser, maîtriser le changement », de faire un bilan en prenant le temps de revisiter nos débats autour d’un exemple concret. Cette proposition ayant été acceptée, je dois proposer un exemple de changement et je suggère le changement provoqué dans notre société par le progrès apporté par la science portant le nom de PMA (procréation médicalement assistée).

La PMA est introduite dans la presque totalité des pays du monde, avec des nuances de positions en termes d’éthique, d’idéologie, de droit de la famille ou de droit de l’enfant qui nous permettent de considérer que c’est pratiquement une question universelle.

Quinze années après l’avoir mise au point sur l’animal, la science permet la naissance le 25 juin 1978 de Louise BROWN en Angleterre par FIV (fécondation in vitro), puis de Elisabeth CARR le 28 décembre 1981 aux Etats-Unis.

En France le 25 février 1982 nait Amandine, premier enfant conçu par FIVETE (FIV avec transfert d’embryon).

Cette pratique n’a cessé d’évoluer depuis et de permettre la naissance de milliers d’enfants. Entre temps notre société évolue jusqu’à se poser clairement la question aujourd’hui du mariage pour tous concernant les couples homosexuels. En effet, emboitant le pas à onze autres pays, dont la Belgique le Canada et l’Espagne, le gouvernement Français présente le 7 novembre son projet de loi sur l’ouverture du mariage aux couples homosexuels, ce qui ouvre son chemin vers le parlement à partir du mois de janvier 2013.

Immédiatement derrière la question de l’adoption qui va avec ce projet de loi, se pose entre autres la question de la PMA pour les couples de femmes.

Etait-il possible de penser, maîtriser ce changement qui contourne les limites posées par la nature lorsque la PMA a été mise au point il y a trente cinq ans ? Est-il encore possible de penser, maîtriser ce changement  alors que des décisions sont à prendre? Comment traiter cette question quand plusieurs regards se croisent, comme celui de la politique sur les institutions, du législateur à qui le gouvernement renverra la question de la PMA après avoir ouvert la voie, de la société toute entière  face à la nécessité d’une égalité entre tous? Ou pas ? Avec quelles conséquences ?

Sylvette.