Atelier  Philo

Bilan 2011/2012

thèmes : 1)L'absolu et la raison

2) Passions-Désirs-Besoins

Mardi 26 Juin  2012  à 20h30


Lieu : le Ness
3, rue Très-Cloître Grenoble

Séances précédentes :
La fonction du désir
Le corps, la jouissance et le langage
La jouissance au coeur des contraires

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Présentation de l'espace philo :

L’ATELIER PHILO…

Historiquement, « l’atelier philo » s’inscrit à la fois dans la continuité et la rupture des « cafés philo » des années 1995-2005.

-          Dans la continuité, car il ne s’agit pas de conférence, ni d’exposé, (même suivi d’un débat), de la part de quelqu’un qui, possesseur d’un savoir, viendrait le transmettre ; chaque participant, quelle que soit sa compétence, s’exerce à exprimer son propre point de vue, sur lequel il permet ainsi, à chacun, d’opérer un travail de compréhension et de critique.

-          Dans la rupture aussi, par conséquent, car ce travail en commun devient l’aspect principal de l’atelier.

Le thème retenu – actuellement : « la passion, le besoin, le désir » - ne change pas à chaque séance, mais se poursuit sur plusieurs mois, voire l’année…Il donne lieu à une présentation personnelle au début de chaque séance, et chaque participant est invité à rédiger une « trace » (compte rendu ou réaction subjective) distribuée la fois suivante, mais également consultable sur ce site.

 

Après l’Atelier Philo du 12 juin 2012 : « la jouissance au cœur des contraires ».

>> La jouissance correspond à un ressenti particulier, créant une représentation  difficile à exprimer car pour une bonne part au delà de toute description   et de tout langage raisonné…. d’où le florilège des métaphores utilisées pour essayer  d’en rendre  compte ( « petite mort », « énergie », « remise en forme de l’organisme » selon Sartre ; de caractère ineffable, inexprimable… nirvana, béatitude , que la jouissance soit corporelle, ou spirituelle… ( cf. jouissance mystique… « amour chrétien. »…,). 

>> De nombreux facteurs, souvent antagonistes, opposés ou mélés dans des proportions variables traversent  le ressenti de la jouissance (métaphore de la jouissance « au cœur »  de ces facteurs).

>> Sa survenue souvent brutale, comme une « explosion », majore  ce ressenti ; le distinguant de la simple satisfaction d’un besoin  et /ou d’un désir, ainsi que d’un  « plaisir   si tant est que l’on parle de la même chose en utilisant ce terme. 

>> De plus, le sentiment de jouissance dépasse notre volonté, et ne dépend pas que de nous.

>> Autant d’éléments montrant que la jouissance oscille ainsi :  

                     entre : égocentrisme ( le Moi ) , et l’Autre ( l’extérieur à soi)

                                passion ( voire addiction) et ma volonté ( avec une approche rationnelle).

                                  Le corporel  et  le spirituel          

 s’intégrant aussi de façon différente dans les multiples formes d’appréhension de la pensée.

( exemple des différences d’approche entre pensée occidentale   et   chinoise

                                                                              le discontinu    et   le continu

                                                                               le changement      et  les transformations,

incluses  dans leurs langages  et conceptualisations  différentes.

                                                                                                                   (Daniel)

                                                        ________________________

                     Atelier du 12 Juin 2012 – La jouissance au cœur des contraires

 

Pourquoi tant malmener cette pauvre « jouissance » ? Oscillant entre son caractère « indicible », la « rareté » de sa manifestation, la « négation » même de son existence, son  « envahissement total » de la vie et sa faculté « d’embraser » l’individu, nous avons bataillé  pour l’arracher aux contraires ! … bien mal nous en a pris, car nous sommes peut-être bien, par contre, tombés au cœur de la « contradiction » de chacun.

En effet, « Jouir » ne rimerait-il pas avec «être possédé»? Donner, n’est pas globalement très difficile : nous restons maîtres. Mais, recevoir implique la soumission et la reconnaissance de dette. Ce terrain dont j’ai la jouissance, reste le terrain de l’autre ; ce partenaire qui m’a ravi, est devenu propriétaire d’une partie de moi-même. Rendre quoi pour solder la dette ?

Alors si la conscience de cette  dépendance n’est pas supportable, on sacralise, relativise, dé-nie, mythifie la pauvre jouissance qui demeure toujours au cœur des contraires !

Geneviève