Atelier  Philo

Peut-on penser sans langage ?

[Thème : Quelle est la nature de nos pensées ?]

Mardi 15 Avril  2014 à 20h30


Lieu : le Ness
3, rue Très-Cloîtres Grenoble (tél. 04 76 54 44 71)

Image :
Ouvrage de Roland Barthes (1915-1980)





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L’ATELIER PHILO…

Historiquement, « l’atelier philo » s’inscrit à la fois dans la continuité et la rupture des « cafés philo » des années 1995-2005.

-          Dans la continuité, car il ne s’agit pas de conférence, ni d’exposé, (même suivi d’un débat), de la part de quelqu’un qui, possesseur d’un savoir, viendrait le transmettre ; chaque participant, quelle que soit sa compétence, s’exerce à exprimer son propre point de vue, sur lequel il permet ainsi, à chacun, d’opérer un travail de compréhension et de critique.

-          Dans la rupture aussi, par conséquent, car ce travail en commun devient l’aspect principal de l’atelier.

Le thème retenu – actuellement : «.Quelle est la nature de nos pensées ?» - ne change pas à chaque séance, mais se poursuit sur plusieurs mois, voire l’année…Il donne lieu à une présentation personnelle au début de chaque séance (qui peut être mise en ligne quelques jours avant la réunion), et chaque participant est invité à rédiger une « trace » (compte rendu ou réaction subjective) distribuée la fois suivante, mais également consultable sur ce site.

       Texte de présentation

    Ma question à peine posée, je l'ai quasiment regrettée. la réponse (négative) n'est elle pasévidente? Le concept de langage et celui de pensée n'est il pas onsubstantiel à l'idée que j'ai de l'homme? S'il n'y a pas d'humanité sans langage ( qu'il s'agisse de phylogenèse ou d'ontogenèse), et s'il n'y a pas non plus d'humanité sans pensées, puis-je en déduire qu'il n'y a pas de langage sans pensée?

    Il semble en tout cas difficile de dissocier, de disjoindre ces notions afin d'établir des rapport entre elles.

    Est ce que le concept de dromadaire continue a avoir du sens pour vous si j'en imagine un, dénaturé, sans sa bosse? De même pour un crocodile à plume?

    Ma pensée semble apparemment libre tant qu'elle ne reste qu'entre moi et moi.

    Peut on dire qu'elle sort de ma boite crânienne ?

    Le fond est il à la pensée ce que la forme est au langage? N'est ce pas poser la prééminence de la pensée (forcément noble car elle est à MOI) sur le langage réduit à un simple véhicule?

    Ma pensée exprimée cheminant je me dis (ah bon? Je me parle?) l'inverse: bien sûr qu'il y a pensée sans langage chez le bébé...En tout cas je suppose.... Aucun ne m'en a jamais parlé...

    Et pour cause!

    Par ailleurs ma question ne s'entends pas ( d'ailleurs d'où vient cette expression? depuis quand faut-il entendre une question pour qu'une pensée chemine en moi?)...dans l'instant mais dans un rapport au temps plus large... Car sinon à un instant t il me paraît évident que je suis capable de penser à un instant T sans que je ou qu’on me parle....

    Quoi qu'il en soit il faudra sûrement élargir la question aux rapports entre pensée et langage.

    L'un est il la condition de l'autre? Quelle synergie est à l'oeuvre ? Pensées et langage ont-ils émergé concomitamment dans l’évolution de l'espèce humaine? Sont elles 2 faces d'une même réalité humaine?

    Est ce que par exemple le logos de la raison ne dégrade pas l'intuition et la pensée. Que perd une pensée exprimée ?

    Est ce que les conditions du langage trahissent, pervertissent une pensée authentique, parfaite.

    Une fulgurance, un feeling, une intuition, peut elle se codifier comme dans un formulaire administratif?

    Et même est ce que les conditions du langage ne façonneraient pas la pensée ?

    Est ce que notre nature sociale et notre besoin d'amour ne rendent pas nécessaire le

    langage, lui même rendant nécessaire la pensée rationnalisante ? celle-ci étant non plus au début du processus de conscience mais à la fin. Communiquer efficacement sur l'incommunicabilité éventuelle d'une pensée, n'est-ce pas la un syllogisme?....et surtout n'est ce pas pourtant la démonstration que le langage enrichit la pensée?

    Mais quelle est donc la nature de ce cerveau nourri via le langage par des informations physiquement extérieures mais apparaissant créateur de connaissance ex-nihilo.

    Connaissance qui, pour être considérée comme telle, devra passer par les fourches caudines des codes communicationnels. Une sorte de retour à l'envoyeur de signaux, d'informations, après quelques modifications. Quelle est la nature de ces modifications?

    Ce texte a été écrit par "Laurent" dont le sujet avait été retenu la dernière fois : il servira de point de départ à la discussion.

     

     

Séances précédentes :

Passion, désir, besoin

La fonction du désir

Le corps, la jouissance et le langage

La jouissance au coeur des contraires

Bilan 2011/2012

Peut-on penser/maîtriser le changement ?

Quelles règles ? Détermination du thème.
Peut-on penser/maîtriser le changement ?
Doit-on connaître pour maîtriser ?
Le changement : contrainte ou choix ?
Que devons-nous changer ?
Qu'est-ce que penser le changement ?
Le rôle de l'intersubjectivité dans la pensée et la maîtrise du changement ?
Changement ou éternel retour ?
Fin du thème : Peut-on penser/maîtriser le changement ?

L'origine de la notion de réalité

L'origine de la notion de réalité
Est-ce qu'on voit ce que l'on croit ou est-ce qu'on croit ce que l'on voit ?
Toute pensée est-elle une réalité ?
Au commencement, était-ce le Verbe ?
La conscience est-elle dans la réalité ?
Le réel est-il intelligible ?
Le réel comme présence ou comme croyance ?
Comment le faux peut-il produire le vrai ?
Le rôle de l'émotion dans la recherche de la vérité ?
L'art permet-il de connaître l'origine de la réalité ?
Peut-on penser l'origine de la réalité ?
Comment peut-on dire qu'une chose est imprévisible ?
Détermination du thème

Quelle est la nature de nos pensées ?

Qu'est-ce qu'une idée ?
Est-ce que la pensée est un processus continu ?
Quelles sont les relations entre le langage et la pensée ?
Comprendre le monde, est-ce le penser ?
Les différents modes de conscience ?
Peut-on penser l'impensable ?
La pensée est-elle réductible à la matière ?
Quel phénomène fonde l'expression "la pensée" ?
Peut-on penser sans croyance ?
Peut-on entraver la liberté de penser ?
Y-a-t-il des liens entre la liberté individuelle et les libertés collectives ?
L'esclave : oui-non ou plus ou moins ? de qui ou de quoi ? ?
La réflexion dégrade-t-elle l'intuition ?
Peut-on définir la conscience ?