Atelier  Philo

Dans sa nouvelle formule... (Lire ci-dessous)

Mardi 9 Juin  2015 à 20h30 (précises)


Lieu : le Ness
(Restaurant/artistique [cuisine russe])
3, rue Très-Cloîtres Grenoble (tél. 04 76 54 44 71)

Visuel : Qu'est-ce qu'une action ?
          La phrase  analysée la dernière fois a été :
"
Oui, mais c'est bien pratique."
voir "un écho" ci-dessous









Retour vers la dernière séance

L’ATELIER PHILO… modifié

Historiquement, « l’atelier philo » s’inscrit à la fois dans la continuité et la rupture des « cafés philo » des années 1995-2005.

-          Dans la continuité, car il ne s’agit pas de conférence, ni d’exposé, (même suivi d’un débat), de la part de quelqu’un qui, possesseur d’un savoir, viendrait le transmettre ; chaque participant, quelle que soit sa compétence, s’exerce à exprimer son propre point de vue, sur lequel il permet ainsi, à chacun, d’opérer un travail de compréhension et de critique.

-          Dans la rupture aussi, par conséquent, car ce travail en commun devient l’aspect principal de l’atelier.

Plus de Thème ! Mais une simple phrase, tirée de préférence de l'actualité lue ou entendue par ceux qui participent, non dévoilée avant d'être soumise à un tirage au sort.La phrase choisie servira de base au travail. (exemple : "Il l'a bien mérité !" ou "Je pense : je suis Charlie !"  etc...la dernière : "Que du bonheur !)

Le travail consistera alors moins à débattre du bien fondé de la phrase en question qu'essayer de mettre à jour les conditions qui rendent possible le sens de la phrase, celui que son auteur a voulu mettre, si on le connait, et celui que nous lui reconnaissons. En quelque sorte mettre à jour le cadre conceptuel sous-jacent à une telle phrase, les présupposés, toujours non-dits, qui rendent cette phrase possible dans la bouche de quelqu'un, et qui fait que nous lui reconnaissons un sens.

En écho à l’atelier philo du 13 Mai 2015

« L’immigration est un problème. »

La méthodologie choisie, depuis quatre séances, demande à être bien comprise :

            *Analyse de cette phrase hors de tout contexte social (historique, politique, moral, économique) et de tout contexte individuel (psychologique, mental),

            *Analyse de cette phrase en la plaçant uniquement dans un contexte conceptuel : ne rien entendre plus que les mots, plus que l’agencement des mots ne dît.

 

Le mot « phare » de ce qui est une affirmation, apparaît être « problème ». Son sens premier serait celui de « saillie », « promontoire » ; puis, ce qui serait « devant soi » ou en tant qu’  « obstacle » ou en tant qu’ « abri » ; enfin ce qui est proposé, une question.

            Rien donc d’obligatoirement négatif ; tout juste la rencontre d’un élément imprévu : l’équilibre est rompu. Bousculer la structure mentale, affective, qui est en place, va s’avérer nécessaire : certains éléments vont peut-être devoir disparaître pour intégrer ce « corps » étranger. En définitive, nous voilà face à un mouvement.

Et, toute la « question » n’est-elle pas là, dans l’appréhension même de ce mouvement ?  Car, « immigration » ne signifie-t-il pas : « s’en aller » d’un endroit, d’un lieu ?

Pour certains, le mouvement est impossible à envisager parce que l’ « univers » dans son intégralité, ne dépend pas de nous, les valeurs sont pré-établies, dictées. La structure est close. Telles seraient des pensées de la transcendance,  des pensées religieuses, de l’en-soi, de la permanence, de la Vérité avec un grand « V ». Là, le mot  problème est connoté négativement.

Pour d’autres, le mouvement est inhérent à la vie, les contradictions en font partie intégrante : tout se construit au fur et à mesure, avec ce qui est. Certes, le vécu subjectif qui accompagne toute transformation peut être douloureux : l’insécurité, la peur, le deuil. Et pourtant, objectivement, le mouvement est positif. Pas toujours bien sûr - car le tragique existe - mais très souvent la perte est compensée par un gain : perte de "son" pays, mais gain économique (émigration/immigration) ; perte de son lieu de vie mais gain de la sécurité (réfugiés politiques) ; perte de sa sécurité affective, mais gain de son autonomie. Etc… Le mot problème est, là, connoté positivement.

Rien ne peut être dit d’autre.

Juste ajouter que les réticences à appliquer cette nouvelle méthodologie ne pourraient-elles pas être du même type que   ces  réticences au mouvement ? Parler de « la méthode » n’évite-t-il pas, comme en psychanalyse quand l’analysé ne cesse de lire des livres sur la psychanalyse, de se laisser porter et transformer par le mouvement des mots, des idées ?

Geneviève

 

Séances précédentes :

Passion, désir, besoin

La fonction du désir

Le corps, la jouissance et le langage

La jouissance au coeur des contraires

Bilan 2011/2012

Peut-on penser/maîtriser le changement ?

Quelles règles ? Détermination du thème.
Peut-on penser/maîtriser le changement ?
Doit-on connaître pour maîtriser ?
Le changement : contrainte ou choix ?
Que devons-nous changer ?
Qu'est-ce que penser le changement ?
Le rôle de l'intersubjectivité dans la pensée et la maîtrise du changement ?
Changement ou éternel retour ?
Fin du thème : Peut-on penser/maîtriser le changement ?

L'origine de la notion de réalité

L'origine de la notion de réalité
Est-ce qu'on voit ce que l'on croit ou est-ce qu'on croit ce que l'on voit ?
Toute pensée est-elle une réalité ?
Au commencement, était-ce le Verbe ?
La conscience est-elle dans la réalité ?
Le réel est-il intelligible ?
Le réel comme présence ou comme croyance ?
Comment le faux peut-il produire le vrai ?
Le rôle de l'émotion dans la recherche de la vérité ?
L'art permet-il de connaître l'origine de la réalité ?
Peut-on penser l'origine de la réalité ?
Comment peut-on dire qu'une chose est imprévisible ?
Détermination du thème

Quelle est la nature de nos pensées ?

Qu'est-ce qu'une idée ?
Est-ce que la pensée est un processus continu ?
Quelles sont les relations entre le langage et la pensée ?
Comprendre le monde, est-ce le penser ?
Les différents modes de conscience ?
Peut-on penser l'impensable ?
La pensée est-elle réductible à la matière ?
Quel phénomène fonde l'expression "la pensée" ?
Peut-on penser sans croyance ?
Peut-on entraver la liberté de penser ?
Y-a-t-il des liens entre la liberté individuelle et les libertés collectives ?
L'esclave : oui-non ou plus ou moins ? de qui ou de quoi ? ?
La réflexion dégrade-t-elle l'intuition ?
Peut-on définir la conscience ?
Peut-on penser sans langage ?
Peut-on faire un atelier philo sans mots ?
La pensée et le temps ?
La limite du langage ?
Qu'est-ce qui fonde le raisonnable ?
Tout argument est-il recevable ?

Quel "Thème" pour les mois à venir ?
La réalité du temps ?
Dieu ?
Le Dieu des savants ?
D'où je parle ?
N'y-a-t-il pas de l'universel en nous ?
Ce qui est devait-il être ?
Sans sortir de son ego, l'individu peut-il cerner ce qui l'entoure?
L'être et la lettre ?
Dieu est-il incompatible avec la philosophie ?
Sans croyance, l'individu peut-il avancer ?
La transcendance est-elle toujours religieuse ?
Que du bonheur !
Vaut mieux avoir un peu de chaque chose que beaucoup d'une seule !
0n était là avant.
Les valeurs se perdent.
Oui, mais c'est bien pratique.