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« On demeure dans l'incertitude » (écho à l'Atelier philo du 17/04/2018) « demeure » / « incertitude » : un oxymore ? Non ! Les deux termes ne seraient pas contradictoires ! La certitude serait compatible avec le changement ! Telle serait l'affirmation de la phrase. la « Certitude » * Non, elle n'impliquerait pas un « dernier degré de vérité » ? car, ...comment reconnaît-on qu'il s'agit du « dernier degré » ? # L'idée d'un « dernier degré de vérité » s'inscrit dans un système de valeurs pré-établi garanti une fois pour toute par un Monde transcendantal (cf. les religions, les grands Idéaux avec lesquels est entretenu un rapport de type religieux). Peuvent être acceptées toutes les religions, mais pas l'athéisme.(cf. La Déclaration des Droits de l'homme à son origine) # L'idée d'un « dernier degré de vérité » se réfère à la « FOI », ou un certain affect et non principalement à la « RAISON » (cf. le pari de Pascal)
* Non,elle n'impliquerait même pas une « Vérité » ? car, ...comment reconnaît-on qu'il s'agit d'une « Vérité » ? # l'idée de « Vérité » avec un grand V, implique un « absolu », ce « tout » dont tout dépend pour exister. : qu'est-ce qui me permet de le reconnaître ? # l'idée de « Vérité » avec un grand V, implique d'avoir les moyens d'y accéder . Lesquels ? La Logique mathématique ?
Non, elle n'est pas simple jeu de langage même si elle ne peut être saisie qu'à travers le langage : « cohérence » et « vérité » ne sont pas superposables. L' « EGO » de tout un chacun ne crée pas la réalité, même s'il en prend ce qui l'arrange pour continuer à vivre. Mais cette réalité semble bien exister de façon autonome par rapport à chaque « SUJET » auquel elle résiste.
* Oui, elle impliquerait l'incertitude : certitude et incertitude, deux faces d'une même médaille : nous oscillons entre les deux.
* Oui, elle intégrerait l 'incertitude du « doute » inhérent à la relativité de notre connaissance qui ne peut qu'être partielle parce que historiquement située (différent du « doute » de celui qui se vit comme en marche vers une vérité dont il est convaincu de l'existence). Vérité aujourd'hui, erreur demain !... mais vérité tout de même au temps T si le contraire ne s'impose pas ou si l'action sur la réalité est rendue possible. L'erreur peut même être efficiente ! Sans parler, bien sûr, de ce qu'une erreur peut faire naître une vérité. Geneviève
La réalité. Peut-on décrire la réalité ? La réalité : la article défini qui accompagne un nom dont le sens est complètement déterminé réalité parle de ce qui existe en fait, mais de quoi parle-t-on ? Des objets, des ensembles d'objets , des êtres vivants de l'ensemble de ce que l'on connaît et ne peut constituer, une seule et même réalité que l'on chercherait à décrire. A ce titre vouloir décrire LA REALITE est un contre sens car cela supposerait quelle soit unique ,complètement déterminée, applicable à tout et à toutes choses et vue de manière commune et identique par tous. Si elle est complètement déterminée, il est inutile d'essayer de la décrire. Malgré tout il est possible d'essayer de donner quelques perceptions de réalité. Il convient de donner la réalité de quoi l'on veut parler, l'objet du réel recherché, et du sujet qui considère l'objet. La notion de réalité est donc une relation entre le sujet et l'objet dont le sujet cherche la réelle existence. Tout est image pour chacun, il est donc intéressant de savoir si l'objet existe au-delà de l'image que l'on en a. Nous rentrons dans la même approche que celle de la différenciation entre l’objectif et le subjectif . Pour cela , il faut éliminer le sujet pour savoir si l'objet existe par lui-même et indépendamment du sujet et dans ce cas il sera possible de le considérer comme réel . Pour approfondir la relation objet-sujet , nous allons prendre un objet simple telle qu'une table et le considérer par rapport à plusieurs sujets. Pour la fourmi qui grimpe par les pieds, la table est un endroit où l'on peut récolter de la nourriture . Pour la mouche qui atterrit ,on peut aussi récolter de la nourriture mais la vue et la façon d'y arriver est différente. Pour le chat , en sentant les odeurs, il est aussi possible de trouver de la nourriture, en sautant sur la table si les occupants sont absents . Pour les hommes la table paraîtra la même mais elle appartiendra à l'un et pas aux autres Autant de réalités pour chacun des sujets. Il nous importe de partager la réalité de la table entre les hommes ne serait-ce que pour s'en servir pour manger. Et même si nous n'en avons pas exactement la même image de la table dans notre cerveau, nous pouvons échanger sur les caractéristiques de la table , ses qualités et en déduire une certaine réalité partagée par tous même par un aveugle qui n'aurait jamais vu la table mais qui en possède également une image dans son cerveau . Nous pourrions appeler cela une intersubjectivité ou partage d'une réalité par plusieurs sujets. Plus le nombre de sujets et grand plus l'image partagée va être proche de la réalité de l'objet. A ce stade, il est facile d'en déduire que s'il on retire un sujet, moi par exemple, la table reste réelle pour les autres. La table existe donc bien indépendamment de moi sujet . Les autres , mes semblables deviennent des témoins de l'objet et valident qu'elle est bien réelle et m'empêchent de dire n'importe quoi de la table. Par exemple qu'elle disparaîtrait quand je ne suis pas là et qu'elle reviendrait quand je serais là, ou qu'elle tourne ! Ce principe permet de s'exclure de la relation unique sujet-objet. Et dans la pratique, la réalité courante perçue par la société fonctionne comme cela et devient ce que l'on appelle abusivement « la réalité « . Pour être un peu plus précis, certains ont posés quelques caractéristiques nécessaires pour validés certaines réalités. Je vais citer ici les critères de Stephen Hawking qu'il utilise même pour des modèles non visibles et perceptibles dans la vie courante , pour être considéré comme réel , l'objet doit Nous voyons ici que s'il n'existe pas de réalité absolue et unique pour tous ,ces relativités communes sont pratiques et nécessaires pour fonctionner ensemble. Je voudrais ajouter un facteur temps car la réalité des choses évolue aussi. La table n'a pas toujours existé ! Elle a eu un début et aura certainement une fin ? Elle a pu être transformée ou repeinte et sa réalité en a été changée a des moments de son existence. S'il est simple de suivre l'évolution de réalité d'une table qui vit dans les même zones temporelles que nous,il est beaucoup plus compliqué d'intuiter la réalité d'une galaxie qui vient de naître ou qui a disparu il y a quelques milliards d'année. L'image qu'en a notre cerveau ne s'appuie plus sur du concret mais sur le résultat d'une compréhension de notre esprit sur l'astronomie. Sur ce point notre réalité est une image construite par nous même donc forcément personnelle et dépendante de la relation sujet-objet. Jean-Pierre
Ateliers précédents non repris sur le site : "L'appétit vient en mangeant" / "On est tous au même point" / "J'y crois pas !" / "C'est mieux à plusieurs." / "Tout se paie." / "Vive l'incertitude !" / "Ne craignez pas d'avancer, craignez seulement de rester su place."/ " Les jeunes veulent grandir, mais les vieux veulent redevenir jeunes." / "Il faut juger les juges."/ "Au bout du compte, on est tous dans le même monde."/"L'ubérisation, une bulle."
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