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Atelier  Philo

 

Mardi 22 Mai 2018 à 20h30


lieu :  L'atypik

10,place Edmond Arnaud (bout de la rue Très-cloîtres) 
Grenoble


Visuel
: en guise d'illustration de...
          la phrase  analysée la dernière fois  :
"On demeure dans l'incertitude. "
"cf. échos, en dessous (x2)




Visuel : "Le cochon à l'oreille"/ bistro
extrait du livre : "Au vrai zinc de Paris"
éditions Parigramme
 
 





  Echos de :

« On demeure dans l'incertitude » (écho à l'Atelier philo du 17/04/2018)

« demeure » / « incertitude » : un oxymore ?

Non ! Les deux termes ne seraient pas contradictoires ! La certitude serait compatible avec le changement ! Telle serait l'affirmation de la phrase.

        la « Certitude » 

          * Non, elle n'impliquerait pas un « dernier degré de vérité » ?

                  car, ...comment reconnaît-on qu'il s'agit du « dernier degré » ?

# L'idée d'un « dernier degré de vérité » s'inscrit dans un système de valeurs pré-établi garanti une fois pour toute par un Monde transcendantal (cf. les religions, les grands Idéaux avec lesquels est entretenu un rapport de type religieux). Peuvent être acceptées toutes les religions, mais pas l'athéisme.(cf. La Déclaration des Droits de l'homme à son origine)

# L'idée d'un « dernier degré de vérité » se réfère à la  « FOI », ou un certain affect et non principalement à la « RAISON » (cf. le pari de Pascal)

          * Non,elle n'impliquerait même pas une «  Vérité » ?

          car, ...comment reconnaît-on qu'il s'agit d'une « Vérité » ?

# l'idée de « Vérité » avec un grand V, implique un « absolu », ce  «  tout » dont tout dépend pour exister. : qu'est-ce qui me permet de le reconnaître ?

# l'idée de « Vérité » avec un grand V, implique d'avoir les moyens d'y accéder . Lesquels ? La Logique  mathématique ?

 

          Non, elle n'est pas simple jeu de langage même si elle ne peut être saisie qu'à travers le langage : « cohérence » et « vérité » ne sont pas superposables. L' « EGO » de tout un chacun ne crée pas la réalité, même s'il en prend ce qui l'arrange pour continuer à vivre. Mais cette réalité semble bien exister de façon autonome par rapport à chaque « SUJET » auquel elle résiste.

           

          * Oui, elle impliquerait l'incertitude : certitude et incertitude, deux faces d'une même médaille : nous oscillons entre les deux.

          * Oui, elle intégrerait l 'incertitude du « doute » inhérent à la relativité de notre connaissance qui ne peut qu'être partielle parce que historiquement située  (différent du « doute » de celui qui se vit comme en marche vers une vérité dont il est convaincu de l'existence). Vérité aujourd'hui, erreur demain !... mais vérité tout de même au temps T si le contraire ne s'impose pas ou si l'action sur la réalité est rendue possible. L'erreur peut même être efficiente ! Sans parler, bien sûr, de ce qu'une erreur peut faire naître une vérité.     Geneviève

           

          La réalité.

          Peut-on décrire la réalité ?

          La réalité :

          la article défini qui accompagne un nom dont le sens est complètement déterminé

          réalité parle de ce qui existe en fait, mais de quoi parle-t-on ?

          Des objets, des ensembles d'objets , des êtres vivants de l'ensemble de ce que l'on connaît et ne peut constituer, une seule et même réalité que l'on chercherait à décrire.

          A ce titre vouloir décrire LA REALITE est un contre sens car cela supposerait quelle soit unique ,complètement déterminée, applicable à tout et à toutes choses et vue de manière commune et identique par tous. Si elle est complètement déterminée, il est inutile d'essayer de la décrire.

          Malgré tout il est possible d'essayer de donner quelques perceptions de réalité.

          Il convient de donner la réalité de quoi l'on veut parler, l'objet du réel recherché, et du sujet qui considère l'objet.

          La notion de réalité est donc une relation entre le sujet et l'objet dont le sujet cherche la réelle existence. Tout est image pour chacun, il est donc intéressant de savoir si l'objet existe au-delà de l'image que l'on en a.

          Nous rentrons dans la même approche que celle de la différenciation entre l’objectif et le subjectif .

          Pour cela , il faut éliminer le sujet pour savoir si l'objet existe par lui-même et indépendamment du sujet et dans ce cas il sera possible de le considérer comme réel .

          Pour approfondir la relation objet-sujet , nous allons prendre un objet simple telle qu'une table et le considérer par rapport à plusieurs sujets.

          Pour la fourmi qui grimpe par les pieds, la table est un endroit où l'on peut récolter de la nourriture .

          Pour la mouche qui atterrit ,on peut aussi récolter de la nourriture mais la vue et la façon d'y arriver est différente.

          Pour le chat , en sentant les odeurs, il est aussi possible de trouver de la nourriture, en sautant sur la table si les occupants sont absents .

          Pour les hommes la table paraîtra la même mais elle appartiendra à l'un et pas aux autres

          Autant de réalités pour chacun des sujets.

          Il nous importe de partager la réalité de la table entre les hommes ne serait-ce que pour s'en servir pour manger. Et même si nous n'en avons pas exactement la même image de la table dans notre cerveau, nous pouvons échanger sur les caractéristiques de la table , ses qualités et en déduire une certaine réalité partagée par tous même par un aveugle qui n'aurait jamais vu la table mais qui en possède également une image dans son cerveau .

          Nous pourrions appeler cela une intersubjectivité ou partage d'une réalité par plusieurs sujets. Plus le nombre de sujets et grand plus l'image partagée va être proche de la réalité de l'objet.

          A ce stade, il est facile d'en déduire que s'il on retire un sujet, moi par exemple, la table reste réelle pour les autres. La table existe donc bien indépendamment de moi sujet .

          Les autres , mes semblables deviennent des témoins de l'objet et valident qu'elle est bien réelle et m'empêchent de dire n'importe quoi de la table. Par exemple qu'elle disparaîtrait quand je ne suis pas là et qu'elle reviendrait quand je serais là, ou qu'elle tourne !

          Ce principe permet de s'exclure de la relation unique sujet-objet. Et dans la pratique, la réalité courante perçue par la société fonctionne comme cela et devient ce que l'on appelle abusivement « la réalité « .

          Pour être un peu plus précis, certains ont posés quelques caractéristiques nécessaires pour validés certaines réalités.

          Je vais citer ici les critères de Stephen Hawking qu'il utilise même pour des modèles non visibles et perceptibles dans la vie courante ,

          pour être considéré comme réel , l'objet doit

          • s'accorder avec et expliquer toutes observations existantes

          • ne contenir que peu d'éléments arbitraires et ajustables

          • pouvoir prédire de façon détaillée des observations à venir

          • être élégant ( de façon à s'intégrer parfaitement dans les autres réalités observées sans contractions avec aucune d'entre elles )

          Nous voyons ici que s'il n'existe pas de réalité absolue et unique pour tous ,ces relativités communes sont pratiques et nécessaires pour fonctionner ensemble.

          Je voudrais ajouter un facteur temps car la réalité des choses évolue aussi.

          La table n'a pas toujours existé !

          Elle a eu un début et aura certainement une fin ? Elle a pu être transformée ou repeinte et sa réalité en a été changée a des moments de son existence.

          S'il est simple de suivre l'évolution de réalité d'une table qui vit dans les même zones temporelles que nous,il est beaucoup plus compliqué d'intuiter la réalité d'une galaxie qui vient de naître ou qui a disparu il y a quelques milliards d'année. L'image qu'en a notre cerveau ne s'appuie plus sur du concret mais sur le résultat d'une compréhension de notre esprit sur l'astronomie. Sur ce point notre réalité est une image construite par nous même donc forcément personnelle et dépendante de la relation sujet-objet. Jean-Pierre

          

Ateliers précédents non repris sur le site : "L'appétit vient en mangeant" / "On est tous au même point" / "J'y crois pas !" / "C'est mieux à plusieurs." / "Tout se paie." / "Vive l'incertitude !" / "Ne craignez pas d'avancer, craignez seulement de rester su place."/ " Les jeunes veulent grandir, mais les vieux veulent redevenir jeunes." / "Il faut juger les juges."/ "Au bout du compte, on est tous dans le même monde."/"L'ubérisation, une bulle."

 

L’ATELIER PHILO… modifié

Historiquement, « l’atelier philo » s’inscrit à la fois dans la continuité et la rupture des « cafés philo » des années 1995-2005.

-          Dans la continuité, car il ne s’agit pas de conférence, ni d’exposé, (même suivi d’un débat), de la part de quelqu’un qui, possesseur d’un savoir, viendrait le transmettre ; chaque participant, quelle que soit sa compétence, s’exerce à exprimer son propre point de vue, sur lequel il permet ainsi, à chacun, d’opérer un travail de compréhension et de critique.

-          Dans la rupture aussi, par conséquent, car ce travail en commun devient l’aspect principal de l’atelier.

Plus de Thème ! Mais une simple phrase, tirée de préférence de l'actualité lue ou entendue par ceux qui participent, non dévoilée avant d'être soumise à un tirage au sort.La phrase choisie servira de base au travail. (exemple : "Il l'a bien mérité !" ou "Je pense : je suis Charlie !"  etc...la dernière : "Que du bonheur !)

Le travail consistera alors moins à débattre du bien fondé de la phrase en question qu'essayer de mettre à jour les conditions qui rendent possible le sens de la phrase, celui que son auteur a voulu mettre, si on le connait, et celui que nous lui reconnaissons. En quelque sorte mettre à jour le cadre conceptuel sous-jacent à une telle phrase, les présupposés, toujours non-dits, qui rendent cette phrase possible dans la bouche de quelqu'un, et qui fait que nous lui reconnaissons un sens.

La méthodologie choisie, depuis cinq séances, demande à être bien comprise :

            *Analyse de cette phrase hors de tout contexte social (historique, politique, moral, économique) et de tout contexte individuel (psychologique, mental),

            *Analyse de cette phrase en la plaçant uniquement dans un contexte conceptuel : ne rien entendre plus que les mots, plus que l’agencement des mots ne dît.

 

 

Séances précédentes :

Passion, désir, besoin

La fonction du désir

Le corps, la jouissance et le langage

La jouissance au coeur des contraires

Bilan 2011/2012

Peut-on penser/maîtriser le changement ?

Quelles règles ? Détermination du thème.
Peut-on penser/maîtriser le changement ?
Doit-on connaître pour maîtriser ?
Le changement : contrainte ou choix ?
Que devons-nous changer ?
Qu'est-ce que penser le changement ?
Le rôle de l'intersubjectivité dans la pensée et la maîtrise du changement ?
Changement ou éternel retour ?
Fin du thème : Peut-on penser/maîtriser le changement ?

L'origine de la notion de réalité

L'origine de la notion de réalité
Est-ce qu'on voit ce que l'on croit ou est-ce qu'on croit ce que l'on voit ?
Toute pensée est-elle une réalité ?
Au commencement, était-ce le Verbe ?
La conscience est-elle dans la réalité ?
Le réel est-il intelligible ?
Le réel comme présence ou comme croyance ?
Comment le faux peut-il produire le vrai ?
Le rôle de l'émotion dans la recherche de la vérité ?
L'art permet-il de connaître l'origine de la réalité ?
Peut-on penser l'origine de la réalité ?
Comment peut-on dire qu'une chose est imprévisible ?
Détermination du thème

Quelle est la nature de nos pensées ?

Qu'est-ce qu'une idée ?
Est-ce que la pensée est un processus continu ?
Quelles sont les relations entre le langage et la pensée ?
Comprendre le monde, est-ce le penser ?
Les différents modes de conscience ?
Peut-on penser l'impensable ?
La pensée est-elle réductible à la matière ?
Quel phénomène fonde l'expression "la pensée" ?
Peut-on penser sans croyance ?
Peut-on entraver la liberté de penser ?
Y-a-t-il des liens entre la liberté individuelle et les libertés collectives ?
L'esclave : oui-non ou plus ou moins ? de qui ou de quoi ? ?
La réflexion dégrade-t-elle l'intuition ?
Peut-on définir la conscience ?
Peut-on penser sans langage ?
Peut-on faire un atelier philo sans mots ?
La pensée et le temps ?
La limite du langage ?
Qu'est-ce qui fonde le raisonnable ?
Tout argument est-il recevable ?

Quel "Thème" pour les mois à venir ?
La réalité du temps ?
Dieu ?
Le Dieu des savants ?
D'où je parle ?
N'y-a-t-il pas de l'universel en nous ?
Ce qui est devait-il être ?
Sans sortir de son ego, l'individu peut-il cerner ce qui l'entoure?
L'être et la lettre ?
Dieu est-il incompatible avec la philosophie ?
Sans croyance, l'individu peut-il avancer ?
La transcendance est-elle toujours religieuse ?
nouvelle méthode
Que du bonheur !
Vaut mieux avoir un peu de chaque chose que beaucoup d'une seule !
0n était là avant.
Les valeurs se perdent.
L'immigration est un problème
Oui, mais c'est bien pratique.
J'peux pas, j'ai pas le temps.
Que fait la police ?!
Y-a plus de jeunesse !
Les nôtres avant les autres !
Je tiens à toi !
Le travail, c'est la santé !
Tout se paie !
Mais pas que...
La connerie attire la connerie...
Dans ma vie d'avant...
Bonne Année ?
Toutes choses étant égales par ailleurs
L'homme ne voit pas le péril, il voit le profit
Après la pluie, le beau temps
En son âme et conscience
Pierre qui roule n'amasse pas mousse
Pour qui roules-tu ?
Il est bon de tourner sept fois sa langue dans sa bouche...
Mieux vaut tard que jamais ...
Faire et Défaire
Parler pour ne rien dire
Fais comme chez toi
Le dernier qui parle a toujours raison
C'est l'intention qui compte
Tout fout le camp, ma pauvre dame !
Les nuits sont plus longues que les jours !
La nuit tous les chats sont gris !
Ils se foutent de nous !
On est obligé de marcher !
C'est comme ça !
Il faut boire le vin quand il est tiré
Je ne sais pas si j'irai voter
En définitive, c'est à nous de faire !
Voter, c'est abdiquer!
Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras.
Il faut faire ce que l'on dit !
Il ne faudrait pas vieillir !
C'est pourtant pas compliqué !
Ils parlent bien mais que font-ils ?
La lumière est-elle antérieure à la matière ?