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Robert Doisneau - La concierge est chargée d'assurer la garde, l'entretien et la surveillance de l'immeuble auquel elle est attachée En écho au dernier Atelier Philo dont le sujet était "Le Néant"
"Ce qui existe est ce ce que nous percevons. Ce monde réel, donné tout entier avec évidence, ne possède aucune arrière salle, pas de sous-sol ni de grenier où se trouverait tapis d'autres univers, meilleurs ou plus vrais. Autrement dit, la réalité est la réalité, le reste est néant, et le néant n'existe pas." "[...] s'affrontent deux grandes catégories de philosophies. Les unes, majoritaires, s'emploient à dévaloriser le réel, le soupconnent d'être trompeur, le jugent imparfait, décevant, vil et veule. S'ouvrant avec Platon et se poursuivant jusqu'à nos jours, cette lignée de penseurs cherche toujours ailleurs, à côté, au-delà... un monde dont la vérité, l'excellence, le degré d'être seraient supérieurs à celui où nous nous débattons. Leur objectif est de refaire le monde, en prenant appui sur l'idéal, et de transformer le réel." A l'opposé, ceux qui dénoncent ces rêveries. Moins nombreux, mais non moins résolus, les philosophes du réel "sans double", comme disait Clément Rosset, se donnent pour tâche de dissiper les illusions, de nettoyer les fantômes qui nous détournent du seul monde existant et nous empêchent de le voir dans sa nudité, son tragique et sa magnificence. Nous ramener au réel, dissoudre ce qui le travestit, parures de mots ou délires moralisants, telle est l'ambition de ces philosophes.Leur but n'est pas de construire des systèmes pour condamner ce qui existe, mais de nous inciter au contraire à nous en "contenter", au double sens de "ne pas rêver d'autre chose et de "en éprouver de la joie" ... Volonté d'en finir avec les chimères de la métaphysique
Roger-Pol Droit - Penser le réel, et rien d'autre - article du monde des Livres du 07/06/2019 à propos du livre de Santiago Espinosa L'impensé, inactualité de Parménide éd. Encre Marine Geneviève En écho à la réaction de Stéphane, je fait cette remarque: je trouve que ce texte de Roger Pol-Droit procède plus de la caricature que d'une pensée honnête, personne, de Platon à Hegel n'a défendu une pluralité de monde, et il est facile de nommer "chimère" ce que l'on ne comprend pas, à savoir l'idéal; si, de Platon à Hegel, il ne s'agissait que de chimère, non seulement personne n'aurait pu rien en dire, mais personne n'aurais jamais pu non plus rien y comprendre! L'intelligibilté du discours prouve la possibilité du discours. Ce que dit Roger Pol-Droit m'apparait comme un petit succédané de Nietzsche; déclarer que le discours est chimérique, d'accord, encore faut il l'expliciter sérieusement, ce qu'il ne fait pas du tout. La critique de la métaphysique de Wittgenstein porte, parce qu'il argumente, mais je ne saurait me satisfaire de pétition de principe, qui sans aucune argumention et de manière finalement tout à fait arbitraire rejette des pensées tout a fait dignes de considérations. David je ne peux m'empêcher de réagir à ça (et puiis aussi nous avons une panne de serveur) "Ce qui existe est ce ce que nous percevons. Ce monde réel, donné tout entier avec évidence, ne possède aucune arrière salle, pas de sous-sol ni de grenier où se trouverait tapis d'autres univers, meilleurs ou plus vrais. Autrement dit, la réalité est la réalité, le reste est néant, et le néant n'existe pas." Quel prétention incroyabe de l'humanité, de ne croire et de se limiter qu'à ce qu'il voit pas avec ses yeux qui ne sont que deux, et qui ne tournent même pas autant que le peuvent ceux d' un insecte. Quel aveuglement que se limiter à ce que leur esprit apréhende au moment M, alors même que leurs deux petits yeux voient déjà ce que l'esprit n'a pas encore compris. Et quel ridicule posture de considérer que les idées sont je ne sais quelle description qu'en font les neurosciences- avec leur instruments d'investigation aussi grossiers que des aiguilles à tricoter- alors qu'elles ont tant de sens et nous éclairent afin de justement de voir au delà, et j'en veux pour preuve les découvertes scientifiques directement issues d'intuitions et de raisonnements. Je ne sais pas qui est cet auteur, et quel intétrêt il y a à disqualifier les penseurs en nommant leurs idées rêveries, à part installer une dictature de l'établi, une conservatisme utlime, à l'image de notre société actuelle qui interdit par la loi d'interroger l'histoire, de critiquer des livres, et d'avoir une opinion. Sans être un fin connaisseur de l'épistémologie, il me semble que ce n'est pas Platon qui s'est le plus planté. Les 'matérialistes' des origines, je pense a son successeur Aristote ou à Hipoccrates pour rester dans la même culture, tentant de raisonner dans leur réel ont produit, eux, des énormités parfaitement ridicules. Stéphane En réponse à Stéphane et David Est-ce qu'il n'y aurait pas confusion entre « être » et « exister » ? On peut très bien émettre l'hypothèse, à la manière du scientifique qui travaille à la fois avec l'intuition et le raisonnement, que le néant « est ». On peut, aussi, avant toute vérification, démonstration rationnelle, l'intégrer à sa démarche de vie sachant que cela implique que soit donnée une valeur (au sens d'estimation) équivalente au monde de la « la Pensée » et à celui de l' « Action » : je peux avoir l'intuition, je peux penser que le néant « est », mais quelle « action » puis-je avoir sur ce « monde » ? Et que va changer ce choix ? Si ce n'est pas une question d ' « action » - qui est le monde de l'existence – alors, de quoi s'agit-il ? Pourquoi sa remise en cause provoque-t-elle tant d'émotions ? En fait, l'auteur ne veut-il pas préciser, que pour être efficients nos actes ne peuvent « s'appuyer » que ce que nous « percevons », ce qui n'exclut pas, tout d'abord la pensée, et ensuite que nous ayons conscience que d'autres éléments interfèrent, inconnus de moi (inconscients), non qualifiables, me dépassant : somme toute comme des « fantômes » !. De toutes façons, le monde de la « perception » ne serait-il pas le seul monde sur lequel nous puissions organiser notre « prise » ou notre « dé-prise » ? Mais rien n'interdit, il est vrai, de préférer l'ombre à la proie ! A mes risques et périls ! Geneviève il semblerait que le néant passionne ... Concernant la pluralité des monde, je pense qu'il fait allusion aux récentes hypothèse des physiciens, et pas à des concepts philosophiques. Concernant les théories, une théorie valide scientifiquement, doit ête réfutable, donc il ne s'agit probablment pas de théories scientifiques proprement dites (physiciens, help!) Des chimères donc. A propos du coté supposé sombre du néant, rappelons nous que la vie est indisosciée d'un perpétuel aller et retour entre le vide et le plein, ce cycle vie-mort est à tous ses niveaux (univers, especes, être, respirant, cellules, etc ), et me semble constituant inséparable de ce que nous sommes. Y voir un coté sombre est un travers (occidental ?) Il en est aussi ainsi de la connaissance : absolue un temps obsolete le jour suivant, et entre les deux, chimérique ?.Une chimère toute lumineuse il me semble, et qui ne ressemble en rien a un erzatz (il fallait que je place ce joli mot) Stéphane Je n'étais pas là lors de la discussion sur le néant, et j'ai de la peine à prendre part à ce débat, mais je m'interroge pour savoir si la notion d'absence a été envisagée. De la même façon qu'un trou est l'abscence de matière qui l'entoure le néant pourrait être l'abscence de ce l'on connaît exister et qui donc se définit par ce qu'il y a au delà. Une analogie différente peut-elle être faite avec l'anti matière que l'on ne voit pas exister mais qui est conceptualisée ? La théorie de la symétrie fait exister le concept du contraire des choses. La symétrie de l'existant serait donc le néant ? Ceci n'est pas forcément ma pensée mais il y a une logique a cela. Jean-Pierre Il est normal que le néant clive ...Le compromis consensuel est difficile . On ne saurait dire néant moins...Ce qui anéantirait le concept de néant … Patrick
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