Atelier  Philo

Qu'est-ce qui nous pousse à penser ce que nous pensons ?

Cette question a été posée à la fin de l'Atelier Philo concernant « la Vérité » , comme si nous avions abouti à considérer que notre principale préoccupation, quand nous PENSONS , n'était peur-être pas la VERITE (cf. Newton [David]) ? N'y aurait-il pas des données qui sur-détermineraient le contenu et l'exercice de notre pensée (étant entendu qu'un « événement » particulier, mais peut-être pas anodin, est à l'origine du déclenchement de ce processus de pensée [Jean-Pierre] )?

Toute Pensée n'est-elle pas historiquement située ? Elle suit un certain vécu existentiel; se développe en relation avec certaines personnes dont chacune tient une PLACE déterminée – celle qui est objectivement établie, celle que les autres lui donnent, celle que le « je » se donne ; chacune de ces personnes, ensuite, a son IDENTITE, celle qu'elle est, celle qu'elle se donne, celle que les autres lui donnent. Enfin, quel RÔLE, à cet instant, dans ce contexte, est donné à la Pensée : séduction ou réflexion ? [Geneviève]

Tout Exercice de la Pensée a des règles : ces règles sont-elles obligatoirement les mêmes pour tout le monde ? Ne varient-elles pas d'un milieu à un autre, d'une culture à une autre (enjeu Politique et Économique [David]/Geneviève]?

Le vocabulaire ne peut--il pas être différent et plus ou moins étendu (je pense avec les mots que j'ai à ma disposition) ? Un certain type de raisonnement nous a-t-il pas été enseigné à l'école: Thèse/Antithèse/Synthèse, éliminant ainsi la CONTRADICTION (problème de la contradiction) [Geneviève/David]? Une certaine conception de la CULTURE ne préfère-t-elle pas le « savoir » à l'activité de penser : le « Maître » détient la « vérité » ? ne préfère-t-elle pas « l'identification » de soi-même à un « Modèle » plutôt que la recherche d'une véritable construction de soi-même ?

Or, il se peut que « nous pensons ce que nous pensons  », simplement pour préserver notre SURVIE. Ainsi, pour un individu ayant une certaine situation existentielle enracinée dans une certaine conception du monde, avec un certain système de valeurs, il se peut que ce ne soit qu'affaire de COHERENCE, de ré-ajustement perpétuel [Jacques]. Mais il se peut aussi, que pour un autre individu, ce qui prime, ce n'est pas la cohérence mais la MAITRISE  d'une vie engagée dans l'exploration des possibles et dans la création (Idéal?)[David/Geneviève]. Enfin, il se peut que, pour certains, le seul souci soit de préserver   l' EQUILIBRE  de la Meute de ces animaux que nous sommes (Humanisme?)[Jacques/Jean-Pierre]. Geneviève