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L’ATELIER PHILO…
Historiquement, « l’atelier
philo » s’inscrit à la fois dans la continuité et la rupture des « cafés
philo » des années 1995-2005.
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Dans
la continuité, car il ne s’agit pas de conférence, ni d’exposé, (même suivi d’un
débat), de la part de quelqu’un qui, possesseur d’un savoir, viendrait le transmettre ;
chaque participant, quelle que soit sa compétence, s’exerce à exprimer son propre
point de vue, sur lequel il permet ainsi, à chacun, d’opérer un travail de
compréhension et de critique.
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Dans
la rupture aussi, par conséquent, car ce travail en commun devient l’aspect principal
de l’atelier.
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"ECHO"...
Qu'est-ce que l'objectivité ? Atelier Philo du 24 Mai 2022 Au sein de la vie quotidienne, targuer d' « objectivité » ses propos, est en général une façon d'en affirmer la véracité : le débat est clos et possibilité est ainsi donnée de poser rapidement l'acte désiré ; le pouvoir est assuré. [Laurent] L'Objectivité tient lieu de Vérité. Qu'importe ! Puisque, dans le monde contemporain, la vérité semble se confondre avec « l'Utilité », la Techno-science se substituant à la Science. [Patrick] Quoi qu'il en soit, la recherche de la vérité n'est-elle pas un leurre puisque les intérêts contradictoires entre les êtres, entre les peuples, semblent incontournables ? Rechercher une réponse « Juste » plutôt que « Vraie » n'est-ce pas plus adapté ?[Moustapha :la courtoisie, la diplomatie ]; [Elodie : le consensus]. L'Harmonie tient lieu de vérité. Au final, la problématique économique liée à l'évolution de la science depuis la fin du XIXème siècle, aurait-elle évacué ou simplement transformé la notion d'objectivité ? L'objectivité s'épuise-t-elle dans le sujet [Brahim]? En effet, il serait judicieux de ne pas omettre que le concept d'objectivité suppose la relation d'un sujet et d'un « objet », relation inscrite dans un processus de connaissance (connaisance en vue de l'agir, ou parce qu'elle est condition de l'agir efficient). Compte tenu de son affectivité, de ses sensations, de ses idées et de leurs imbrications sociales et historiques, quelles prétentions peut avoir un sujet connaissant ? Quel rôle, quelle place, pour la Raison dans ce processus de connaissance ? Certains vont alors conçevoir l'objectivité comme la possibilité dont dispose la pensée de se détacher totalement du sujet pour entrer en conformité avec l'Objet (les lois sont inscrites dans la matière) [Jean-Pierre]. Mais quand l'objet est d'ordre symbolique comme en logique ou en morale qu'en est-il ? [Olivier] D'autres, considérant que le monde extérieur existe en tant que tel et est donc le même pour tout le monde (à la diffrérence du rêve [Brahim]), estiment qu'à travers l'expérimentation et la mesure, des accords empiriques peuvent s'établir : l'Intersubjectivité tient lieu d'objectivité. Faut-il aller jusqu'à l'Universalité ? Enfin, il se peut, qu'à un certain niveau, le sujet connaisssant importe peu : la théorie, élaborée par une raison discursive, argumentative [Simon] qui ne saurait être en contradiction avec la coopération d'une intuition différenciée du sentiment subjectif, ne garantirait-elle pas, elle-même, quand elle offre une stabilité, une certaine objectivité ? Sujet / Objet ? Quels statuts leur donner véritablement, tous les ordres de la vie , toutes les données de l'être humain, étant pris en compte ? Pouvons-nous faire l'économie d'une transcendance, d'une métaphysique ? Geneviève
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