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L’ATELIER PHILO…
Historiquement, « l’atelier
philo » s’inscrit à la fois dans la continuité et la rupture des « cafés
philo » des années 1995-2005.
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Dans
la continuité, car il ne s’agit pas de conférence, ni d’exposé, (même suivi d’un
débat), de la part de quelqu’un qui, possesseur d’un savoir, viendrait le transmettre ;
chaque participant, quelle que soit sa compétence, s’exerce à exprimer son propre
point de vue, sur lequel il permet ainsi, à chacun, d’opérer un travail de
compréhension et de critique.
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Dans
la rupture aussi, par conséquent, car ce travail en commun devient l’aspect principal
de l’atelier.
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"ECHO" à : Que cache la transcendance ?
Que cache la transcendance ? Atelier Philo du 15 Février 2022 De prime abord, nous ne pouvons nier que, pour nous européens (occidentaux?), ce mot « transcendance » a une très forte connotation « Religieuse » [Patrick]. Il est très difficile de s'extirper de cette représentation qui assimile « Transcendance et Religion »: pourquoi ? Tout d'abord, peut-être parce que lorsque l'individu bute sur ses limites, il ne le supporte pas . Découvrir son impossibilité de pouvoir intervenir sur certaines réalités, découvrir la nécessité de passer d'agent à patient, découvrir que l'accès à un certain monde lui est interdit, crée en lui une souffrance. Plane comme une odeur de mort : le tragique s'impose. Alors de deux choses l'une : ou bien, l'individu accepte cette « béance » avec laquelle il va, en s'appuyant principalement sur la Raison, oeuvrer sans craindre les « énigmes »; ou bien, il la refuse et prend pour fondement l'inconditionnalité de la Foi qui lui fait découvrir un être suprême, absolu, une trancendance nommée Dieu, substituant ainsi aux « énigmes » les « mystères » . Deux sphères, deux mondes apparaissent. Tout d'abord, un Monde religieux dont le fondement, la foi, est d'une irrationnalité tout à fait spécifique : une expérience, un vécu corps et âme, un engagement [Brahim] de la totalité de la personne. Cette croyance n'élimine pas le doute, le questionnement, mais ces derniers demeurent dans cette sphère spécifique à laquelle est attaché un certain nombre de présupposés : la théologie, certes, à ce stade là, fait ce travail d'examen avec la Raison. Ainsi, avec la particularité de ses contraintes, se subtitue-t-elle, à la philosophie. Face à ce Monde religieux, un Monde agnostique qui ne peut rien dire sur Dieu ni sur la Foi. Cependant, il lui faut tenter, de mille et une manières, par la Raison, avec le langage, en construisant des systèmes philosophiques, de satisfaire le besoin qui semble exister en l'homme, de comprendre, de trouver un principe unificateur, un sens, un ordre, allant jusqu'à accepter l'existence d'un au-delà (transcendance) du rationnel[Alicia] : la métaphysique(cf. Lévinas et le visage de l'autre)[David / Brahim], l'art et le mysticisme. Et là, il semble important de noter qu'un philosophe contemporain, Wittgenstein, qui centre sa réflexion sur le rôle du langage dans le rapport de l'homme au monde [Laurent], admet tout à fait les limites de ce langage auquel peut se substituer « un ce qui ne saurait être montré qu'en silence », instaurant ainsi une transcendance (mysticisme). Reste à noter que si la Religion avec son idée propre de la transcendance englobe la totalité de la personne et l'engage dans un processus d'action collective (importance de la morale), une conception du monde de philosophe n'a rien d'une prescription, elle n'est qu'une hypothèse individuelle. Bien sûr, on ne peut manquer de remarquer, que certains, ayant peut-être de la difficulté à se dégager véritablement de cette transcendance religieuse qui instaure une Vérité avec un grand « V »,reliée à une cohésion collective, donc rassurante, glissent facilement vers la « sacralisation » (cf.certaines Idéologies politiques ou plus simplement, une forme d'appropriation totalisante d'une pensée). Geneviève *********** je voudrais revenir sur le point des religions et du mysticisme dans ton texte : indépendament des religions il existe des voies d'atteinte à l'expérience d'une trascendance décrites par des mystiques, je pense en paritculier aux yogis, par des ascèses de tous ordres, bien physiques. Il faut je pense les distinguer des religions dans le sens ou l'expérience individuelle est préconisée afin d'atteindre cette transcendance dans ce monde ci, et pas dans l'au delà (pour les religions : "ceux qui suivent ma voie accéderont la trasncendance ou l'immortalité dans l'au delà" ) Cette transcendance accédée est indicible selon ceux qui en ont fait l'expérience, fait l'objet de descritptions de type poétiques, et ne délivre pas ncessairement un message à destination des croyants (ce qui se cache derrière la transcendance des religions) Se cache donc derrière ce type de transcandance est une connaisssance autre sur les phénomènes d'ici bas, et une réinterprétation du monde venue d'une expérience individuelle. Se pose la question de la preuve formelle (chiffrée) concernant ces expériences, mais aussi et surtout l'absence de traduction concrète de ces supposées connaissances dans la réalité commune vécue, tout comme dans le cas des religions. Celà qui laisse bien sûr planner le doute sur la réalité/validité de ces connaissances, mais pas vraiment sur l'expérience en tant que telle, que tout un chacun peut connaître relativement facilement. Stéphane
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