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L’ATELIER PHILO…
Historiquement, « l’atelier
philo » s’inscrit à la fois dans la continuité et la rupture des « cafés
philo » des années 1995-2005.
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Dans
la continuité, car il ne s’agit pas de conférence, ni d’exposé, (même suivi d’un
débat), de la part de quelqu’un qui, possesseur d’un savoir, viendrait le transmettre ;
chaque participant, quelle que soit sa compétence, s’exerce à exprimer son propre
point de vue, sur lequel il permet ainsi, à chacun, d’opérer un travail de
compréhension et de critique.
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Dans
la rupture aussi, par conséquent, car ce travail en commun devient l’aspect principal
de l’atelier.
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"ECHO"...
La science est-elle une idéologie de la mesure ? Atelier philo du 10 Mai 2022 Notre période historique où l'individu, grâce à l'évolution de la technique, jouit d'un certain bien-être matériel qui lui permet une considération beaucoup plus ample de ses données affectives, s'autorise facilement à faire preuve de peu de « mesure » quant à son analyse du phénomène scientifique. Comme dans les rapports amoureux où il est courant que ce qui a déclenché les premiers émois devienne par la suite justement problématique et source de conflits, la science se trouve souvent montrée du doigt par cet Homme qu'elle a justement quelque peu libéré. En effet, pour parler de « la » Science et non « des » Sciences, d' « Idéologie » et non de « Connaissance » basée sur la mesure, ne faut-il pas être sur une position d'a priori ? Qu'est-ce à dire ? A priori, tout d'abord, quant à la Mesure considérée comme un épouvantail . Serait-ce parce que ce « chiffre », cette quantification incontournable qui occupe notre quotidienneté, à travers l'économie, l'argent, qui nous valorise et nous donne, ou non, une place de dominant au sein de la société, est ambivalent : tout à la fois promesse de plaisir (tous les espoirs sont permis) et menace de souffrance (tout peut arriver et rien n'est jamais acquis) ? En effet, pour substituer au « Mot » Connaissance dont la préoccupation est la vérité, celui d'Idéologie qui induit la dimension du bien, n'est-ce pas exprimé le désir de faire un pas de côté en se souvenant, tout à coup, que l'homme est un être pas tout à fait comme les autres au sein de la matière ? Belle pirouette ! Car, même si la méthodologie peut varier quand l'objet d'observation est l'homme [Alicia], il semble que ce soit plus pour des raisons d'efficacité que pour des raisons morales. La science est a-morale : la science ne pense pas[Brahim]. A priori, ensuite, quant à imaginer que la science puisse échapper à la pensée. Peut-elle échapper totalement au contexte social dans lequel elle se trouve à un moment donné : une certaine structure mentale qui relativise le champ des hypothèses (subjectivité ?[Fabien] [Laurent], survalorisation de l'expérience [Brahim]? ; un ensemble d'intérêts industriels, d'intérêts politiques qui oriente les champs de recherche, jusqu'à, peut-être, les mettre sous la dépendance de certains capitaux ; des règles éthiques [Mustapha cf. le Suicide / l'Euthanasie] ? A priori, enfin, quant à la confusion de la Technique et de la Science [Simon]. La technique est liée à l'action de l'homme qui a besoin, pour sa survie, de maîtriser la matière, la nature . Maîtriser ou affirmer son Pouvoir ? En tant que telle la Technique n'a-t-elle pas que ses limites internes ? Ne reste-t-il pas à l'homme de « juger », d'évaluer les conséquences, et d'éventuellement de la barrer dans ses applications ? Au final, ni la Science, ni la Technique ne semblent avoir de valeur morale en soi : tout ne dépendrait-il pas de l'usage qu'on en fait après une analyse « objective »? Mais qu'est-ce que l'objectivité [Brahim] ? Faut vous dire Monsieur Que chez ces gens là On ne cause pas Monsieur On ne cause pas on compte Jacques BREL Ces gens-là Geneviève
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