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L’ATELIER PHILO…
Historiquement, « l’atelier
philo » s’inscrit à la fois dans la continuité et la rupture des « cafés
philo » des années 1995-2005.
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Dans
la continuité, car il ne s’agit pas de conférence, ni d’exposé, (même suivi d’un
débat), de la part de quelqu’un qui, possesseur d’un savoir, viendrait le transmettre ;
chaque participant, quelle que soit sa compétence, s’exerce à exprimer son propre
point de vue, sur lequel il permet ainsi, à chacun, d’opérer un travail de
compréhension et de critique.
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Dans
la rupture aussi, par conséquent, car ce travail en commun devient l’aspect principal
de l’atelier.
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"ECHO". En Tempo de l'Atelier Philo du 18 Octobre 2022 « Sur quoi peut-on fonder l'Humanisme aujourd'hui ? » La figure de l'Humanisme apparaît comme une « belle » femme : elle rassure et autorise. De quoi donc avons-nous peur ? Que désirons-nous tant ? En quoi consiste cette beauté qui nous colle à la peau en se présentant, à tous les niveaux, comme unique réponse ? Avons-nous peur, tout d'abord, nous individus du XXIième siècle, d'être ramené, en tant qu'être humain, comme un animal, au sein d'un troupeau ? Et qui plus est, d'un troupeau cotoyant d'autres troupeaux qui lui disputeront les pissenlits, la terre, le soleil, le territoire, les richesses ? Ces autres troupeaux, pendant longtemps ne l'inquiétèrent pas trop : l'être -dit humain- bien de chez-nous, d'Occident, n'était-il pas maître de tout ce petit monde ? Peut-être même était-il maître du monde . Il savait reconnaître le « Bien », le « Mal », et de façon si assurée, qu'il élimina la Religion pour se les approprier : l'humanisme ! Il savait ce qu'était la « Nature » humaine, pour le meilleur et pour le pire. Mais que dire de ce troupeau, cette société au sein de laquelle évolue l'homme ordinaire de la quotidienneté ? Cette société n'est-elle pas constituée de « troupeaux », de « groupes », de « réseaux » ayant leurs valeurs propres ? Qu'ont de différent ces valeurs ? Ont-elles un point commun ? Ces valeurs sont-elles un choix ou s'imposent-elles ? Sont-elles là seulement pour fonder la cohérence et la cohésion du groupe ? Sont-elles de simples défenses ? Se pose alors la question de savoir si l'individu, désirant acquérir une identité par le regard de l'autre, avoir une place, être même dans la recherche d'une position de pouvoir, y adhère en toute connaissance de cause, ou bien simplement par fuite de cette solitude où il se sent vulnérable, ou même, plus banalement il s'ennuie ? Car, que sont ces valeurs ? Quelles valeurs, en tant que personne humaine douée d'une Raison en charge de gérer, d'une part, un corps traversé de besoins naturels ou créés et d'autre part, un esprit, des phénomènes psychiques liés à ceux des autres, peut-elle revendiquer ? « Liberté Egalité Fraternité » ou bien « Famille Travail Propriété », ou bien encore « Amitié Charité Sincérité Union » , enfin « Aime ton prochain comme toi-même »: les choses n'iraient donc pas d'elles-mêmes...L'enjeu politicien ne peut, non plus, être ignoré. Peut-être, faut-il, en définif, en venir à ne considérer que des situations. L'être humain, quel qu'il soit, nait avec la faculté de penser, c'est à dire d'analyser, de comprendre, de déterminer un sens qu'il estimera être « juste », et lui permettra une action « ajustée », se préservant et préservant l'autre, au mieux ! Cela ne va pas de soi . Cette faculté peut être ignorée, lui préférant seulement l'instinct de conservation. A noter, que l'ignorance peut être, aussi, induite par des conditions de vie insuportables pour la chair, certaines données psychologiques et plus précisément affectives : aveuglement. Il reste que, de toutes façons, cette faculté ne se développe, existe véritablement, que si l'homme s'en occupe, que s'il désire être un « sujet » et non pas un individu ballotté par la vie , capable de détruire l'autre ou de s'auto-détruire consciemment ou inconsciemment : un sujet qui ne craint pas la souffrance, l'erreur et l'instabilité ! Somme toute, l'histoire, la relativité. « L'arbre préfère le calme, mais le vent continue de souffler. » Geneviève
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