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L’ATELIER PHILO…
Historiquement, « l’atelier
philo » s’inscrit à la fois dans la continuité et la rupture des « cafés
philo » des années 1995-2005.
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Dans
la continuité, car il ne s’agit pas de conférence, ni d’exposé, (même suivi d’un
débat), de la part de quelqu’un qui, possesseur d’un savoir, viendrait le transmettre ;
chaque participant, quelle que soit sa compétence, s’exerce à exprimer son propre
point de vue, sur lequel il permet ainsi, à chacun, d’opérer un travail de
compréhension et de critique.
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Dans
la rupture aussi, par conséquent, car ce travail en commun devient l’aspect principal
de l’atelier.
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"ECHO Quelle est la valeur de la vie ? Texte de Jean-pierre suivi de la réponse de GenevièveSi l'arbre est un symbole permettant beaucoup d'analogie sur l'homme, d'arguments en philosophie et de beauté en poésie. Beaucoup s'en sont servi à l’occasion pour mettre l'accent sur , soit la protection de l'écorce la beauté du feuillage, l'échange des feuilles avec l'oxygène de l'air la solidité du tronc , la dureté dans l’enfantement des branches , la richesse de la sève qui nourrit, la fertilité des fruits qui assurent la reproduction, le travail des racines qui procure la subsistance . Peut-on dire qu'une de ses parties serait plus importante que l'autre ? Chacune est nécessaire pour que l'arbre vive ! Il est de même pour l'homme et pour la société qui se sont développés avec des parties et des fonctions qui sont complémentaires . Pourquoi vouloir mettre des classements d'échelle et de valeurs sur tous les êtres et sur toutes les choses ? Est-ce la réminiscence de cette vieille théorie défendue par un certain Monsieur Pope au 18 °siècle qui classait les êtres dans un ordre croissant dont la dernière marche était l'homme avant d'accéder à dieu ? Jean-Pierre La vie est un tout Si l'arbre est un symbole permettant beaucoup d'analogie sur l'homme, d'arguments en philosophie et de beauté en poésie. Beaucoup s'en sont servi à l’occasion pour mettre l'accent sur , soit la protection de l'écorce la beauté du feuillage, l'échange des feuilles avec l'oxygène de l'air la solidité du tronc , la dureté dans l’enfantement des branches , la richesse de la sève qui nourrit, la fertilité des fruits qui assurent la reproduction, le travail des racines qui procure la subsistance . Peut-on dire qu'une de ses parties soit plus importante que l'autre ? L'écorce, le feuillage, les feuilles , le tronc, les branches, la sève, les fruits, les racines .Toutes ces « parties » sont-elles, d'un point de vue [« biologique »] équivalentes, et complémentaires ? Certes, quand tout va bien, les parties sont complémentaires ; mais, sont-elles équivalentes ? sans racines, pas de tronc, pas de feuillage, pas de branche, pas de sève, pas de fruits. Somme toute, pas de vie d'arbre ! Etc..Les racines sont condition de vie ! Et, qui plus est, la racine peut évoluer : de nouvelles espèces apparaissent, d'autres disparaissent. Chacune est nécessaire pour que l'arbre vive ! Chacune n'est pas nécessaire au même titre, de façon équivalente : l'arbre survivra sans production de fruits et avec une branche en moins ! Ce sera un arbre différent, plus beau, peut-être, mais plus fragile et moins utile : valeur et utilité sont liées - est utile ce qui participe à la poursuite de la vie. Nous pouvons nous passer du beau mais difficilement de manger. Nous ne pouvons pas ne pas noter des degrés d'intensité de vie : végéter, subir, transformer etc...et certes, force est de constater que la vie de souffrance ou végétatives des uns alimente le désir de vivre à cent à l'heure de d'autres. Par ailleurs, toutes les utilisations [« symboliques »] sont-elles équivalentes et complémentaires ? Puis-je associer : protection et sève ? Peut-être ! C'est le génie des poètes qui ne sont pas tenus par [l'action], la transformation de la matière, mais simplement par la satisfaction de la création des images mentales. Il est de même pour l'homme et pour la société qui se sont développés avec des parties et des fonctions qui sont complémentaires mais pas forcément équivalentes !!! Le salaud n'est pas aussi nécessaire, pour la survie de la société, que l'homme respectant l'autre. L'homme qui ne voit que l'argent - donc la valeur - ne vivra pas de la même manière au sein de la société que celui pour qui l'échange est d'un autre ordre. Pourquoi vouloir mettre des classements d'échelle et de valeurs sur tous les êtres et sur toutes les choses ? L'action, inhérente à la vie, n'exige-t-elle pas un choix, donc d'établir une échelle de valeurs ? Provisoire sans doute, car se référant non à une substance mais à une fin. Est-ce la réminiscence de cette vieille théorie défendue par un certain Monsieur Pope au 18 °siècle qui classait les êtres dans un ordre croissant dont la dernière marche était l'homme avant d'accéder à dieu ? Contrairement aux apparences, le symbole de l'Arbre comme un « tout » unissant les contradictions, semblerait manifester l'incapacité chez l'homme à admettre le relatif , l'incompatibilité, la perte, l'inconnu, somme toute la mort. Ce symbole ne traverse-t-il pas beaucoup de religions dont la fonction est de tout expliquer, de tout unifier, et, quelque part d'éliminer la mort ? Pour les autres, ne serat-ce pas le goût de l'auto-suffisance et de l'opportunisme, qui, dans ce déni de la valeur, se manifesterait ? Déification de soi-même par, peut-être, peur de soi-même. On ne se débarrasse pas de l'esprit religieux comme ça... Geneviève
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